Selon un rapport récent du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, UNEP, le réchauffement climatique pourrait s’aggraver si les méthodes de production dans l’agriculture accélèrent le rythme de l’érosion du sol, libérant ainsi le carbone déposé dans le sol.
Le sol est un gigantesque réservoir de carbone, qui se retrouve là sous forme des matières organiques qui fournissent les nutriments nécessaires pour le développement des plantes, améliore la fertilité du sol et facilite la circulation de l’eau.
On estime que le sol abrite 2200 milliards tonnes de carbone organique, c’est-à-dire trois fois plus que la quantité qui se trouve dans l’atmosphère (UNEP).
Selon ce rapport, le carbone du sol peut échapper facilement, mais il est difficile à récupérer. Les réserves de carbone du sol sont très vulnérables face aux activités de l’homme, et se réduisent rapidement et d’une manière significative à la suite des changements dans l’usage du terrain, comme, par exemple, les déforestations, l’expansion des villes ou les pratiques agricoles ou forestières non-soutenables.
Ainsi, telles activités peuvent détruire rapidement les matières organiques du sol. Quand ce phénomène se produit, une partie du carbone se transforme en dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre et un des plus importants contributeurs au réchauffement climatique. En revanche, le sol détérioré perd une quantité importante de carbone.
Depuis les dernier quart de siècle, 24% des terrains au niveau global ont subi un déclin dans leur qualité et productivité à cause de l’usage défectueux et non-soutenable (d’après UNEP)
Ainsi, à cause du fait que la demande globale pour des aliments, l’eau et l’énergie s’augmentera d’une manière dramatique et les modèles de consommation continueront dans la même manière déficitaire, orientée plutôt vers la satisfaction des besoins personnelles au détriment des « besoins de l’environnement » , les sols seront affectés par une pression croissante et de plus en plus problématique. Presque 60% du carbone qui se trouve dans le sol et dans la végétation a été perdu à la suite des changements dans l’usage du sol produits depuis le XIXème siècle, comme l’expansion de l’agriculture des villes.
Si on n’interviendra d’une manière durable et rationnelle dans la gestion du sol, plus de 20% des forets, pâtures et tourbes des pays en voie de développement pourraient perdre des fonctionnes essentielles pour les écosystèmes et la biodiversité jusqu’à 2030.
Source des photos: http://soilerosion.net/doc/water_erosion.html
Source des informations: http://uk.reuters.com/
Article écrit par Elena Neacşu et traduit par Mihail Mitoşeriu