Qu’est ce qu’on peut dire en plus sur le réchauffement climatique ? Est-il un sujet actuel ou une chose périmée ? Est-ce qu’on peut encore parler d’un réchauffement après tous les phénomènes qui se sont succédées cet hiver dans l’hémisphère nord de la planète ?
Des études récentes montrent une étroite liaison entre les vents périodiques, comme les alizé , et le ralentissement du réchauffement climatique dans les derniers 10 ans, qui a généré des changements brusques de température, des phénomènes météorologiques de plus en plus dangereux dans la saison froide et d’autres hasards météorologiques.
Pour des raisons qui ne sont pas encore claires selon les dernières découvertes climatiques, il semble que les alizé de l’ouest de l’Océan Pacifique jouent un rôle majeur dans les mouvements des eaux de surface et de profondeur au long de l’Equateur entre les cotes de l’Amérique Centrale et du Sud et les cotes de l’Australie et l’Asie de Sud-Est. Quand les vents sont particulièrement forts, l’eau chaude qui s’accumule dans les couches de surface commence de descendre vers les profondeurs et converge jusqu’à un niveau ou la différence de température de cette couche et la couche qu’elle traverse s’homogénéise. Ce type de circulation s’appelle circulation thermo-haline, et elle est aussi fortement affectée par les différences de salinité. D’ici commence l’investigation hydrométéorologique des chercheurs qui ont déduit que les changements dans le régime des températures des derniers 12 ans est déterminé par ce cycle de type surface-profondeur, qui implique aussi d’autres éléments, dont une des plus importante est l’énergie générée par les émissions de gaz à effet de serre captées à l’interférence entre l’océan et la troposphère inférieure, et qui atteint aussi la couche d’eau de grande ou moyenne profondeur, tandis que les eaux froids montent et refroidissent la terre. L’étude des chercheurs américains a employé la méthode comparative, en comparant les températures de l’Océan Pacifique enregistrées en 2001, avec les périodes antérieures, 1940-1975, identifiant ainsi une fluctuation des températures à la surface de l’océan qui s’étend sur 20-30 ans. Cette observation explique pourquoi le réchauffement climatique n’est pas un phénomène régulier et continu – un argument invoqué souvent par les sceptiques – mais plutôt un phénomène qui se produit en étapes, entre deux périodes avec températures différentes, plus ou moins constantes, expliquant ainsi pourquoi les effets de refroidissement des hivers sont temporaires et pourquoi les températures monteront dans les années prochains.
Ce hiatus dans l’accroissement des températures à la surface des mers et océans, qui est ressenti particulièrement dans les zones qui se trouvent sous l’influence des alizés , ne signifie pas une cessation du réchauffement climatique. Dans l’Océan Arctique, par exemple, on assiste à une fonte record de la glace.
On sait déjà que les alises ont un effet d’accroissement de l’aridité sur les zones de terre qu’elles affectent, et déterminent l’enregistrement des valeurs météorologiques extrêmes partout ou elles se manifestent. L’association des alises et du réchauffement climatique a été déterminée par la quantité insuffisante de chaleur qui peut être captée par les océans après des saisons chaudes très prolongées à des latitudes tropicales. La force des alizés s’est augmentée beaucoup pendant les années dernières, peut-être à cause des perturbations qui ont lieu à la limite supérieure de la troposphère ou même à cause d’autres raisons strictement climatiques, mais il est évident que le changement de leur intensité affecte l’accumulation de la chaleur dans le grand réservoir de l’Océan Pacifique. Un grand nombre d’études indiquent une accélération dramatique des alizés, phénomène associé avec la phase négative du cycle de l’Oscillation Pacifique Décennale, qui se manifeste par l’immobilisation des eaux de l’Océan pacifique aux latitudes ou elles ont achevé leurs propriétés physiques (dans ce cas, la température), la circulation d’une latitude à une autre ayant lieu plus lentement et avec une circulation verticale plus intense, de la surface vers les profondeurs. Non seulement l’accélération de la vitesse de circulation des alizés est sans précédent, mais aussi leur manière de manifestation dépasse tout ce qu’on pouvait calculer théoriquement avec nos modèles climatiques actuels. La difficulté de reproduire ce phénomène de ralentissement du réchauffement climatique provient du fait que les oscillations dans la propagation des alizés ont un effet sur les phases de réchauffement ou refroidissement du climat, qui conduisent à une accumulation temporaire de la chaleur atmosphérique dans l’eau des océans.
On peut conclure que le ralentissement du réchauffement climatique préconisé à la fin du XXème siècle est causé non par une activité extérieure par rapport à notre planète, comme un affaiblissement de l’activité solaire ou une quantité plus grande de polluants dans l’atmosphère bloquant la lumière du Soleil, mais par des circonstances plus rares concernant le changement de la température des océans, et, plus spécifiquement, de la rate de propagation de la chaleur vers les profondeurs, à cause d’un transfert plus important de chaleur vers les couches d’eau profondes. En même temps, les recherches sur les effets de la circulation atmosphérique et des courants maritimes de l’Océan Pacifique nous conduisent vers une explication du mystère du réchauffement climatique, en nous expliquant comment un transfert plus efficient de la chaleur vers les zones profondes de l’océan peut tromper la communauté scientifique qui se demande encore pourquoi à la surface, le réchauffement se produit très lentement mais il n’y a pas d’évidence que les eaux de l’Océan Pacifique, le principal pionnier des changements, réduisent leur température moyenne annuelle ?
Article écrit par Gabriela Moroșanu et traduit par Mihail Mitoșeriu
Sources:
1. Neguț, L., (1981), Meteorologie maritimă, Editura Sport – Turism, București;
2. Ciulache, S., (2004), Meteorologie și climatologie, Editura Universitară, București;