Comme j’ai déjà commencé vous raconter dans la première partie de cette série, des la fin du XVIIème siècle, le pétrole a été utilisé pour l’éclairage des maisons des paysans et aussi dans les villes, mais l’exploitation du pétrole n’est pas encore devenue une activité organisée. L’éclairage n’était pas réalisé avec des lampes et des lanternes, mais avec des tonneaux de mazout, allumés pour faire la lumière. Ce système a été utilisé pour les maisons des nobles, les rues des villes et dans les mines.
Pour mieux présenter l’exploitation du pétrole au temps de Matei Basarab (1632-1654), il faut mentionner que les sources d’huile ont été captées à travers des rigoles, qui débouchaient dans des réservoirs ou il était collecté avec des pots ou des chiffons. Progressivement, les habitants ont perfectionné les méthodes d’exploitation, en utilisant des fosses spéciales et, puis, des fontaines en pente ou ils enlevaient le pétrole avec des seaux. Une fosse pouvait atteindre une profondeur de 14-15 mètres, et le transport de l’huile était effectuée avec des tonneaux, des pots ou des seaux. Dans le département de Prahova, à Pacureti – Campina, dans la Valée du Teleajen et aux environs, on a découvert des fosses spéciales, couvertes en bois de chêne, des réservoirs pour le mazout et d’autres installations d’exploitation. La couverture des fosses avec du bois a été inventée pour sauver la vie des ouvriers. La profondeur des puits et des fontaines a déterminé la création des nouveaux outils, comme le crivac (un type de poulie) actionnée avec une corde ou une chaine. Malheureusement, beaucoup d’hommes ont perdu leur vie, étouffés par le gaz ou écrasés par l’écroulement des murs dans les fosses.
Libre jusqu’au milieu du XIXème siècle, l’exploitation des « chantiers » de pétrole devient un monopole de l’Etat. Par un document paru en 1792, on apprend que seulement 1/8 de la production d’un puits revient au propriétaire de l’installation, bien qu’il apporte le matériel et effectue le travail. Le reste revient au roi. La Turquie a été le principal client du pétrole roumain, et l’exportation était réalisée par les ports de Galati, Braila, Calarasi, Giurgiu et Olteniţa.
Le transport du pétrole de la région des Subcarpathes vers la Danube était très difficile et dangereux. Les mauvaises routes pour les charrettes et le péril des brigands qui se trouvaient dans les forets de Vlasca et Ialomiţa empêchaient la vente du pétrole vers les turcs directement au lieu de l’exploitation, parce que les turcs, pour éviter tout danger lié au transport, achetaient le produit seulement dans les ports du Danube.
Les ouvriers partaient bien armés, parce que, en particulier au retour, des grandes luttes avaient eu lieu dans les forets qui couvraient la Plaine Roumaine. Ceux qui survivaient avec leur argent allaient à une église pour remercier Dieu pour la protection et puis, ils se retournaient à leurs puits afin de reprendre le difficile travail.
Les événements présentés ci-dessous ont continué se produire même après 1800. D’ici jusqu’au boom pétrolier du Ploiesti n’est pas loin à aller. Dans le printemps de 1856, Teodor Mehedinteanu, revenu d’un voyage d’études, apporte deux lampes avec d’huile extrait des schistes bitumineux. Encouragé par le professeur Alexe Marin et par le pharmacien Steege, il a distillé le pétrole, obtenant un gaz qui donnait plus de lumière et moins d’odeur.
Encouragé par le succès, il a participé à une vente aux enchères et a obtenu la concession de l’éclairage public à Bucarest. Il a réussi de convaincre son frère, Marin, d’ouvrir une raffinerie, qu’il a commence de bâtir en décembre 1856. Construite dans la banlieue de Rafov, parmi les étangs, la première raffinerie du monde commence à fonctionner dans le printemps de 1857.
Sources:
- Buzatu, Gh., (2009), O istorie a petrolului romanesc, Casa editoriala Demiurg, Iasi
- Dumitrescu, N., Stanciu, L., Zidaru, C., (1998), Din istoria transportului titeiului prin conducte in Romania, Ed. Silex, Bucuresti
- Neacsu, M., (2008), Imaginea urbana element esential in organizarea spatiului: studiu de caz municipiul Ploiesti, Teza de doctorat, Universitatea din Bucuresti, Facultatea de Geografie
Surse foto: Financial Communique, Wikipedia – Crivac
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Article ecrit par Alexandra Petre et traduit par Mihail Mitoșeriu.