L’écosohpie, ou la sagesse écologique, représente un concept philosophique modern, fortement lié à l’écologie profonde, ou Deep ecology. Elle reflète des idées qui dénoncent en partie l’anthropocentrisme, c’est-à-dire la pensée selon laquelle l’homme se trouve au centre de toute préoccupation, même si on pense de l’environnement et l’écologie (par exemple l’idée que nous devons réduire la pollution et la consommation des ressources parce qu’elles affectent négativement… l’homme).
Ce concept a été énoncé par deux auteurs différents, avec deux directions différentes, mais une base commune: le mérite revient à Arne Naess, de l’Université d’Oslo (1960), et ses idées ont été adoptées et modifiées par Félix Guattari dans les années 1990.
,,Par écosophie, je comprend une philosophie de l’harmonie ou de l’équilibre écologique”, ecrivait Arne Naess, montrant que l’écosophie n’implique seulement la résolution des problèmes liés à la pollution, réssources, population, etc, mais aussi les problèmes concernant les valeurs.
,,Sans des changements dans l’environnement social et matériel, on ne peut pas avoir un changement des mentalités (…) l’écosohpie pourrait lier l’écologie de l’environnement de l’écologie sociale et mentale’’ – Félix Guattari.
L’écosohpie et ainsi édifiée autour des valeurs et mentalités liées à l’environnement, selon n’importe quelle définition on analyserait.
Arne Naess clarifie la base de sa philosophie quand il déclare que l’homme ne se trouve pas au sommet de l’hiérarchie du monde vivante, mais il appartient à l’écosphère, comme une partie de l’entier. Ce concept, autour duquel tout le mouvement politique écologiste se développe, est proche de l’étique environnementale, qui ne voit l’homme ni au centre de toute préoccupation, ni comme un être supérieure dans le sens absolu de l’évolution, ayant le droit de consommer des ressources de la nature sans aucune limite.
A son tour, Félix Guattari développe sa notion d’écosohpie en se fondant sur trois stages de l’écologie:
- · L’écologie de l’environnement
- · L’écologie sociale (liée à la réalité économique et sociale)
- · L’écologie mentale (liée au psychique)
Deep ecology
Un autre concept crée par Naess, à la suite d’une conférence soutenue à Bucarest en 1972 est l’écologie profonde, ou, avec son nom entier, le mouvement écologique profond et de longue durée, qui s’oppose à la notion de mouvement écologique superficiel, et qui est capable d’analyser les conflits environnementaux jusqu’au niveau fondamental des valeurs. Deep ecology envisage mettre l’accent sur la valeur intrinsèque de l’environnement et des êtres vivants, sans regard pour leur importance du point de vue de l’homme, en soutenant que le monde naturel est fondé sur un équilibre complexe organisé dans des écosystèmes, et les effets des actions humaines ne se produisent seulement sur eux-mêmes, mais aussi sur le système entier. Le principe de base est donc le droit égal à la vie et bien-être de l’environnement dans son ensemble, sans tenir compte de la valeur que les hommes lui attribuent.
Naess affirme que certains concepts ou questions, comme l’existence de l’âme ou de la conscience chez les animaux, ou leur capacité de raisonner, ont été utilisées comme justifications pour expliquer la supériorité de l’homme face aux animaux, mais, du point de vue écologique ,,le droit à la vie de toutes êtres vivants est universel, il ne peut pas être quantifié. Aucune espèce ne peut profiter de ce droit plus qu’une autre espèce’’.
Cette idée interagit avec une multitude d’autres pensées modernes sur la vie et l’écologie: les principes énoncés ou suggérés par Rachel Carson dans ,,Silent spring’’, Aldo Léopold, qui, en 1949, affirmait que les hommes ne sont que des membres de la communauté biologique, le philosophe Warwick Fox, qui inclut les hommes et toutes les autres animaux dans la même réalité unique.
En remarquant ces idées, qu’on certainement ne peut pas dénoncer comme erronées, nous pouvons seulement nous poser des questions sur les effets que l’ignorance de ces idées peut avoir sur notre société d’aujourd’hui. Au niveau social, politique, mental et au niveau des valeurs de nos jours, l’homme se trouve au sommet de toute hiérarchie et profite des droits et bénéfices illimités, sans se rendre compte de leurs limites et des droits de la nature et d’autres créatures avec lesquelles l’homme partage sa réalité. Les bases de la théorie des systèmes nous montrent que les composantes d’un système sont interconnectées et que les changements subis par un élément provoquent des changements dans tous les autres. Dans le système global de la Terre, combien de temps passera jusqu’au moment quand ces changements deviendront irréversibles même pour l’élément humain?
Sources:
http://en.wikipedia.org/wiki/Ecosophy
http://en.wikipedia.org/wiki/Deep_ecology
http://www.ecospherics.net/pages/DrengEcophil.html
http://www.green-mantle.co.uk/deepecology.html
http://www.revue-chimeres.fr/drupal_chimeres/?q=node/12
Sources photo:
http://www.emeraldinsight.com/content_images/fig/4660020102003.png
Article écrit par Magda Baidan et traduit par Mihail Mitoșeriu.