La Roumanie est un pays spéciale parmi les autres états de l’Europe, parce qu’elle abrite 35% de la population des grandes carnivores (le lynx, le loup et l’ours) européennes. Les forets et les régions montagneuses, en particulier celles des Carpates Orientaux, représentent un habitat favorables pour les carnivores, à cause des vastes zones naturelles et la faible population humaine. L’ours, le loup et le lynx sont strictement protégés par la Convention de Berne, dont la Roumanie fait partie depuis 1993, et ces espèces sont aussi défendues par la Directive Habitats du Conseil de l’Union Européenne. Malgré tout ca, chaque année, des centaines d’animaux sont tuées…légalement.
Comment est-ce possible? Par une combinaison entre des failles dans la législation et la manque de professionnalisme (ou le conflit d’intérêts) des employés du système forestier. Ainsi, l’article 9 de la Convention de Berne affirme que, dans certains cas (par exemple, pour avertir des dommages causées aux propriétés des hommes, pour des raisons sanitaires ou de sécurité publique, ou dans des buts scientifiques ou éducatifs), on peut établir des quotas de chasse pour les espèces protégées, Les quotas sont déterminées selon quelques indicateurs, dont essentiel est le nombre d’individus qui habitent dans un territoire, et ce nombre est établi par les hommes de l’administration des forets, à la suite des observations sur le terrain. Puis, un certain pourcentage d’animaux est admis pour la chasse.
Les problèmes commencent quand les gens chargés avec le recensement des animaux ne remplissent pas leurs attributions et offrent des chiffres approximatives sur la base des rapports anciens, sans des nouvelles observations, ou, au pire, préfèrent de rapporter un nombre plus élevé d’animaux pour faciliter la chasse. La chasse est vraiment une affaire profitable : le tarif pour un trophée d’ours est situé, en moyenne, entre 5000 et 7000 euros, et peut atteindre 10.000 en certains cas, et le cout d’une chasse de 3 – 4 jours est de 1000-1500 euros.
Apres une discussion avec une personne impliquée dans le domaine, j’ai appris que, «pour des nombreux forestiers et gardes de chasse, la chasse est une source rapide d’argent qui ne nécessite pas beaucoup de travail et, ainsi, ils préfèrent de rapporter un nombre plus grand d’animaux qu’en réalité. En plus, ce nombre fictif est aussi un raison de fierté et prestige pour le forestier! Mais, à nos jours, ce sont les données officielles qui nous devons utiliser, au moins jusqu’au moment quand les conflits d’intérêts cesseront et les forestiers commenceront un vrai recensement des animaux.»
Selon le rapport officiel sur l’estimation des populations pour les grandes carnivores en 2011, qui peut être lu ici, en Roumanie il y a 5600-6400 ours, 2300-2700 loups et presque 1200 lynx. Dans les estimations des spécialistes, les chiffres sont, en moyenne, réduites avec 25-30% par comparaison avec les résultats officiels. En plus, les rapports issus par les gestionnaires des forets sont beaucoup plus grands : 8400 ours, 5000 loups et 2400 lynx. Sur la base des estimations officielles, pour le saison 2011-2012, 365 ours, 498 loups et 119 lynx peuvent être tués. Néanmoins, c’est une amélioration par rapport au saison 2003-2004, quand on a permis la chasse de 945 loups et 658 ours.
Cependant, une question reste : dans le pays avec la plus grande densité de lynx (Lynx lynx) et qui abrite le plus grand nombre d’ours et de loups de l’Europe, pourquoi est ce que nous choisissons de tuer nos valeurs?
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Sources bibliographiques :
http://www.vanatoare-vanator.ro;
http://www.legex.ro/Ordin-Nr.2278-din-15.09.2011-115043.aspx;
Source des photos :
http://nrs.wsu.edu/Research/Bear-Center;
http://cache2.artprintimages.com
Article ecrit par Magda Baidan et traduit par Mihail Mitoșeriu.