L’or noir et la ville de Ploiești (première partie)

La ville de l’or noir – c’est le nom de Ploiești depuis longtemps, et pour une bonne raison. Son histoire, tumultueuse et intéressante, est étroitement liée à l’histoire du pétrole. Ve vais essayer de vous dire moins sur la ville proprement-dite et plus sur le pétrole qui se trouve la. Et, pour la partie qui concerne les temps modernes, j’introduirai dans mon histoire les problèmes provoqués par la qualité de l’air.

Je commence avec le début, et, je suis très sincère quand je vous dis que je ne sais pas comment sera la fin, et, par conséquence, j’ai un long chemin devant moi. Le pétrole est une substance très ancienne, et son ingrédient principal est un animal. On peut simplifier ce processus en nous imaginant comment le plancton et d’autres micro-organismes s’accumulent au fond d’un golfe pendant quelques millions d’ans, créant une roche riche en nutriments. Cette roche est puis couverte par des milliers de tonnes de sédiments. Le poids de la couche supérieure donne naissance aux énormes pressions dans les profondeurs, et la température accroit aussi. Ainsi, les organismes fossilisés « bouillent sous pression »  formant la substance que nous connaissons sous le nom de pétrole.

Les animaux contiennent plus de graisses que les plantes (qui, à leur tour, forment le charbon) et les graisses contiennent plus de hydrogène. Cet excès d’hydrogène conduit à la naissance d’un hydrocarbure qu’on peut considérer comme fluide. En réalité, le pétrole est un mélange d’hydrocarbures liquides (comme le kérosène et l’essence) et semi-solides (comme le bitume), auquel on ajoute des hydrocarbures gazeuses (le méthane, le propane, le butane, etc.), dont leur présence, sous forme des milliards de bulles, augmente la fluidité du pétrole.

Les bulles de gaz qui se trouvent dans le pétrole se dilatent violemment, écrasant les roches en faisant leur chemin vers la surface (parfois, ca n’est pas possible, mais c’est une autre histoire). Puis, parce que le mélange de gaz et pétrole est plus léger que les eaux souterraines captives dans les roches, il continue sa migration ascendante. Le pétrole et le gaz (qui se séparent pendant leur ascension) arrivent à la surface et commencent à couler.

Ainsi, nous pouvons comprendre comment l’extraction du pétrole dans le département de  Prahova, et aussi dans d’autres endroits, était, au début, assez simple, parce que l’or noir « éclate de la terre ». Les Daces et les Romans utilisaient le mazout et le goudron dans leur vie quotidienne, comme médicament ou comme lubrifiant pour les roues des chars; on témoigne dans ce sens les découvertes archéologiques de Hizesti-Matita-Pacureti et Targsorul Nou. Pendant l’âge féodale, les puits de mazout et les feux vifs (des gisements de gaz natures qui peuvent s’allumer d’une manière spontanée et brulent pour plusieurs années) sont mentionnés dans les sources historiques. Les recherches ont établi que le mot pacura (mazout) dérive du mot latin picula, et se trouve seulement dans des sources écrites dans la langue roumaine – confirmant que dans les territoires de la Roumanie l’extraction du mazout a été pratiquée sans cesse des l’âge de l’occupation romane et jusqu’à nos jours.

Aux usages mentionnés en haut, on peut ajouter, pendant le Moyen Age, le traitement des peaux d’animaux et la préservation des chaussures en cuir. Dans les siècles XVII et XVIII, le pétrole était très recherché par les armées russes et ottomanes ; le goudron et le mazout étaient utilisés pour le graissage des navires de guerre et des kayaks employés dans les flottilles du Danube.

Le pétrole, en tant que richesse, était un sujet d’intérêt pour l’état, pour l’Eglise (les églises pouvaient acheter ou recevoir du roi le droit d’exploiter le mazout) et pour les propriétaires de la terre (Dans la Valachie, jusqu’au XIXème siècle, on n’a jamais eu une loi minière, le propriétaire de la terre étant automatiquement le propriétaire du sous-sol, sauf dans le cas des gisements de sel ou d’or, qui appartenaient traditionnellement au souverain)

Bibliographie:

  1. Buzatu, Gh., (2009), O istorie a petrolului romanesc, Casa editoriala Demiurg, Iasi
  2. Dumitrescu, N., Stanciu, L., Zidaru, C., (1998), Din istoria transportului titeiului prin conducte in Romania, Ed. Silex, Bucuresti
  3. Roberts, Paul (2004). The End of Oil. On the Edge of a Perilous New World, Boston: Houghton Mifflin

Source photo: Wikipedia: Muzeul Petrolului din Ploiesti 

Article écrit par Alexandra Petre et traduit par Mihail Mitoșeriu.

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