Essai sur les changements climatiques – Deuxième Partie

Les recherches sur les changements climatiques au niveau global ne se limitent pas à une analyse des résultats statistiques obtenus par l’interprétation des données offertes par les stations météorologiques au niveau mondial, mais ces études ont procédé avec le modelage spatial. Un des meilleurs projets a partagé la surface de la Terre dans des réseaux 3D, des grid boxes qui s’étendent des plus grandes profondeurs de l’océan jusqu’à la tropopause, dans des couches multiples, sur l’axe horizontale (résolution de 250 km) et verticale (résolution d’un kilomètre). Un produit comparatif de référence pour les modelages est la sensitivité climatique, qui dépend du niveau de CO2 dans l’atmosphère (Rott&Skvarca, 1996). Les modelés généraux de circulation ne prévoient pas les températures, mais ils nous offrent des scenarios sur l’évolution du réchauffement climatique.

Parmi les conséquences du réchauffement climatique global on retrouve la croissance des températures maximales, mais aussi des changements dans le régime des précipitations, de l’humidité du sol, ou dans les caractéristiques des masses d’air. Les plus graves effets visent les sources alimentaires et la biosphère en général. Les régions de monoculture agricole sont les plus délicates et vulnérables face aux changements de température, humidité du sol, irrigations ou niveau des nutriments. Par exemple, l’humidité du sol dans les régions tempérées se réduira avec 10% pendant les 30 ans suivants, selon les études scientifiques, et, pour maintenir l’état actuel des écosystèmes, qui sont déjà dégradés, il faudra réaliser des opérations de hydro-amélioration des sources d’eau (Parmesan, 2006).

Une autre conséquence des changements climatiques est la migration des zones de végétation naturelle ou anthropique vers le nord. Ainsi, selon des modèles climatiques pour les latitudes moyennes, les régions climatiques de végétation naturelle et anthropique pourraient migrer vers les pôles avec 150 – 500 kilomètres jusqu’à la moitié du XXIème siècle (Christopherson, 2006). En plus, les modèles globaux estiment que presque 30% des forets (avec variations régionales de 15 – 60%) subiront une redistribution des espèces végétales et des animaux des tropiques vers les zones tempérées (Parmesan, 2006). Les propriétaires fonciers devraient être éduqués pour s’adapter aux changements dans l’utilisation de la terre à la suite du réchauffement climatique global, et, aussi, les insectes vivant aux tropiques commenceront leur migration vers le nord (d’après quelques sources, cette migration est déjà commencée).

Les études de l’U.S Institute of Public Health (Institut de la Sante Publique des Etats Unis), l’Agence pour la Protection de l’Environnement des Pays Bas, le Centre de Recherche et Développement de l’Inde et l’Organisation Mondiale de la Sante ont montré le lien entre le réchauffement climatique et des maladies. Des régions entières, qui dans le passée n’étaient pas touchées par malaria, fièvres typhoïde, filariose lymphatique, fièvre jaune, bilharziose et maladie du sommeil, risqueront un nombre de plus en plus grand d’infections, non seulement aux tropiques et dans les régions subtropicales, d’où les insectes qui portent ces maladies proviennent (le moustique, la mouche tsé-tsé), mais aussi, malheureusement, aux latitudes tempérées (Altizer et al., 2013).

Une troisième conséquence des changements climatiques est la disparition des glaciers montagneux et des glaciers de calotte. Les exemples sont le Kilimandjaro, dans l’Afrique, des portions des Andes, et même le Himalaya, en dépit des grandes altitudes qui leurs offrent, pour le moment, une certaine protection face au réchauffement qui se produit à leur base (Meehl et al., 2009). Les glaciers de calotte de l’Alaska sont aussi suivis, et la couche de glace qui couvre la Groenland se réduit avec un mètre par an, selon les dernières observations de NASA.

Les conséquences des changements climatiques dans les régions montagneuses apportent d’autres problèmes, comme, par exemple, la croissance du niveau de la mer, à cause de la disparition des glaciers. Un exemple peut nous édifier : les mers et golfes qui bordent l’Antarctique, et qui représentent 11% de sa surface, sont composés de nombreuses grottes, enfoncements et tunnels, crées par l’océan dans les glaciers qui couvrent les bordes du continent (Rott&Skvarca, 1996). Même si la disparition de ces cavernes en glace ne conduira pas à une grande croissance du niveau de l’eau, elle va changer le rapport entre l’eau fraiche et l’eau de mer, en affectant ainsi la circulation thermohaline (Williams et. al., 2010)

La perte de la glace en Antarctique est, en grande partie, une conséquence de la croissance des températures avec 2,5 dégrées pendant les derniers 50 ans dans la région péninsulaire du continent. Les études les plus importantes visent le glacier Larsen, qui a un âge de 11.000 ans. A la suite du réchauffement, la péninsule Antarctique subit une expansion sans pareil de la végétation, une réduction considérable de la quantité de glace et une perturbation ou cessation de l’existence des pingouins, y compris leur reproduction et alimentation (Rott & Skvarca, 1996).

L’Océan Planétaire est une véritable archive de preuves qui peuvent être utilisées dans les recherches sur l’impact des changements climatiques. A cause de sa qualité d’absorbant de l’excès de chaleur dans l’atmosphère, l’expansion thermique de l’océan est un indice important dans la prédiction de la croissance du niveau de la mer (Williams et. al., 2010). Pendant le dernier siècle, le niveau de l’océan s’est augmenté avec 10-20 cm, ce qui est 10 fois plus que toute la croissance pendant les derniers 3000 ans (***, 2011). Si nous considérons qu’une augmentation du niveau de la mer avec 30 cm provoquera une retraite des cotes avec 30 mètres, ce phénomène de croissance continuera d’affecter l’équilibre de l’océan jusqu’au 2100, même si les concentrations des gaz à effet de serre se stabiliseront.

L’Institut d’Océanographie de La Jolla, Californie, a maintenu, depuis 1916, l’évidence des températures océaniques, et, à nos jours, les hommes de science qui suivent ce paramètre sont arrivés à la conclusion que les plus grandes croissances de température se sont produites dans les profondeurs de plus de 300 mètres (Williams et al., 2010). A son tour, chaque modification des paramètres de l’Océan Planétaire produit des effets indirects sur le climat, à cause de l’importance colossale de l’eau océanique dans le système climatique général et aussi dans la circulation thermohaline, qui exerce une forte influence sur les conditions météorologiques dans la zone océanique, sur le littoral et aussi jusqu’à 1000 kilomètres à l’intérieur des continents (Strauss, 2013). En revanche, on a constaté que l’océan a attardé quelques effets du réchauffement climatique, par son absorption, pendant les derniers 100 ans, de l’excès de chaleur atmosphérique, en dépostant l’énergie thermique dans son intérieur (Meehl et al., 2009; Strauss, 2013).

Dernièrement, les changements climatiques au niveau global affecteront les deltas, les régions côtières baisses et les petites iles, qui sont déjà susceptibles devant les fluctuations des marées, les courants océaniques et les tempêtes qui frappent le littoral (Houghton & Woodwell, 1989). Il est évident que les populations insulaires de l‘Océan Pacifique et de l’Océan Indien seront les plus sévèrement affectées, parce que le réchauffement général du climat et les changements des caractéristiques de l’océan provoqueront un déséquilibre, peut-être définitif, dans les systèmes biogéographiques, qui conduira à une réduction de la biodiversité, une diminution des ressources d’eau fraiche et à l’évacuation de la population, dans le pire cas.

BIBLIOGRAPHIE

  1. Altizer S, Ostfeld R.S, Johnson P.T., Kutz S, Harvell C.D., 2013, Climate change and infectious diseases: From evidence to a predictive framework, Dans Science341 (6145), 514-9
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  4. Houghton, R., Woodwell, G., 1989, Global climate change. Dans Scientific American, Aprilie, p.36
  5. IPCC, 2001, Working Group I, Climate Change 2001. Dans The scientific basis, London, Cambridge Press
  6. Karl, T.R., G.A. Meehl, T.C. Peterson, 2009, Global Climate Change Impacts in the United States. Cambridge, Cambridge University Press, United Kingdom
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  8. Parmesan, C., 2006, Ecological and evolutionary responses to recent climate change, Dans Annual Review of Ecology Evolution and Systematics,37, 637669
  9. Rott, H., Skvarca, T., 1996, Rapid collapse of northern Larsen Ice Shelf, Antarctica. Dans Science271, Februarie: 788
  10. Tang, Q., X. Zhang, X. Yang, and J. A. Francis, 2013, Cold winter extremes in northern continents linked to Arctic sea ice loss. Dans Environmental Research Letters8, 014036
  11. Strauss, B., 2013, Rapid accumulation of committed sea-level rise from global warming.  În Proceedings of the National Academy of Sciences. Consulté à http://assets.climatecentral.org/pdfs/Strauss-PNAS-2013-v2.pdf
  12. Williams, P.D., Guilyardi, E., Madec, G., Gualdi, S., Scoccimarro, E., 2010, The role of mean ocean salinity in climate. Dans Dynamics of Atmospheres and Oceans, 49, p. 108-123
  13. ***, 2011, Le rechauffement climatique. Dans Etudier.com, Consulté à http://www.etudier.com/dissertations/Le-R%C%A9chauffement-Climatiqye/206421.html
  14. ***, Site officiel de l’ IPCC, http://www.ipcc.ch/
  15. ***, 2011, National Research Council, National Security Implications of Climate Change for U.S. Naval Forces. Washington, DC: The National Academies Press

[1] En plus, à la suite de la troisième mission de l’IPCC en 2001, on est arrivé à la conclusion que, a fur et à mesure que les températures s’accroissent, la durée des neiges et du gel dans l’hémisphère de Nord se réduit, et, au Pôle Nord, on a constaté une réduction systématique de la persistance de la couche de glace pendant l’été et le printemps, avec une valeur de presque 43%.

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